Sur les traces d’Olympe de Gouges

Une autre façon de travailler l’histoire et le français…

Ce lundi 15 janvier, les lycéens de la classe de Première Générale sont partis à Paris sur les traces d’Olympe de Gouges.

Une journée bien remplie ! Rendez-vous était donné à 6h30 du matin à la gare de Caen. Après deux heures de trajet en train, 45 minutes de marche à pied ont permis de découvrir Paris puisque la petite troupe est passée par l’esplanade de Louvres, l’Opéra Garnier et le Pont des Arts. Ils ont même pu apercevoir la Tour Eiffel !

Une visite du Sénat
Ensuite, les élèves ont été chaleureusement accueillis au Sénat par Chloé Bousser, collaboratrice parlementaire de Sonia de La Provôté, Sénatrice du Calvados. La visite a duré deux heures. Les élèves l’ont grandement appréciée et ont été impressionnés tant par le faste que par la solennité des lieux.
Extrait du site « Visiter le sénat « Siège de la seconde chambre depuis 1799, le Palais du Luxembourg est d’abord un lieu de travail mais abrite aussi un patrimoine architectural et artistique exceptionnel que nous avons à cœur d’ouvrir à la visite. » .. en savoir plus

La conciergerie
Après un pique-nique et une petite balade au jardin du Luxembourg, sous le soleil, direction La Conciergerie. Les élèves ont participé à une visite-atelier intitulée « Femmes dans la révolution ». Après une visite très instructive de cette ancienne prison, les élèves ont fait « connaissance » avec des prisonnières célèbres qui y ont été enfermées à partir de la Révolution de 1789 dont Olympe de Gouges, Marie-Antoinette et Charlotte Corday. A l’issue de cette visite, chaque élève a rédigé une lettre de prisonnière en s’inspirant de la vie de vraies prisonnières et en s’imprégnant de l’atmosphère des lieux.
Extrait du site « Paris conciergerie » : « Ce palais médiéval royal devenu tribunal révolutionnaire et prison de Marie-Antoinette. » en savoir plus

Le chemin de retour vers la gare a été l’occasion d’une petite visite express de Paris : mairie et opéra notamment. Après un Burger King très attendu par les élèves, tout le monde a repris le train pour une arrivée à 22h00 à Caen. Tout le monde était bien fatigué mais absolument ravi !

Merci aux professeurs qui ont organisé et accompagné ces élèves, Mme Duriatti et Monsieur Girard.

Olympe de Gouges, une militante féministe
source : « L’histoire par l’image »

Née en 1748 à Montauban d’un père boucher ou, d’après ses dires, du noble Le Franc de Pompignan, Marie Gouze monte à Paris en 1766, après son veuvage, et, sous le nom d’Olympe de Gouges, se lance dans une carrière littéraire tout en partageant la vie de Jacques Biétrix de Rozières, un haut fonctionnaire de la marine. Auteur de nombreux romans et pièces de théâtre, elle s’engage dans des combats politiques en faveur des Noirs et de l’égalité des sexes.
Son écrit politique le plus célèbre est la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (septembre 1791), véritable manifeste du féminisme adressé à Marie-Antoinette. Prenant pour modèle la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, elle affirme que « la femme naît et demeure égale à l’homme en droits » (art. 1er).
À la suite de Condorcet, qui avait rédigé l’année précédente le traité Sur l’admission des femmes au droit de cité, elle considère que la femme détient des droits naturels au même titre que l’homme et doit pouvoir participer en tant que citoyenne à la vie politique et au suffrage universel. Olympe de Gouges revendique également pour les femmes la liberté d’opinion et la liberté sexuelle : à ce titre, elle réclame la suppression du mariage et l’instauration du divorce.
Sur le plan politique, d’abord attachée à une monarchie modérée, puis républicaine, elle rejoint les Girondins et, convaincue que les femmes doivent jouer un rôle dans les débats politiques, propose à la Convention d’assister Malesherbes dans sa défense du roi Louis XVI en décembre 1792, qu’elle juge fautif en tant que roi mais non en tant qu’homme. Toutefois, sa demande sera rejetée au motif qu’une femme ne peut assumer une telle tâche. C’est cet épisode malheureux que rappelle la légende manuscrite de l’aquarelle anonyme représentant Olympe de Gouges assise sur un fauteuil de style Louis XV, un livre à la main. Très fluide et transparente, cette aquarelle rehaussée de mine de plomb et le fond de paysage simplement esquissé annoncent le romantisme à venir.
En 1793, lors de la Terreur, Olympe de Gouges s’en prend à Robespierre et aux Montagnards qu’elle accuse de vouloir instaurer une dictature et auxquels elle reproche des violences aveugles. Après l’insurrection parisienne des 31 mai, 1er et 2 juin et la chute de la Gironde, elle prend ouvertement parti en faveur de celle-ci à la Convention. Arrêtée le 20 juillet 1793 pour avoir rédigé un placard fédéraliste à caractère girondin, Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie, elle sera jugée le 2 novembre et exécutée sur l’échafaud le lendemain.

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