À Saint-Gabriel-Brecy, l’institut Lemonnier est à la pointe du progrès avec son robot Farmbot

La presse locale était à l’institut Lemonnier pour découvrir Farmbot.

L’institut Lemonnier a fait le choix d’un investissement novateur. Aujourd’hui, il est essentiel  d’avoir une offre de formation la plus proche de la réalité du monde de l’entreprise. Ce robot s’inscrit dans l’évolution des métiers de la production horticole.

Article de Ouest France :

Saint-Gabriel-Brecy. Un robot maraîcher prénommé Farmbot est plébiscité par les écoles

Qu’est-ce que le robot Farmbot ?

Au rang de l’agriculture connectée, l’invention californienne est destinée au maraîchage individuel. Depuis 2017, la Chambre régionale d’agriculture et le Dôme, centre de sciences de Caen-Normandie, expérimente le robot à commande numérique. « Le projet Farmbot visait à équiper vingt sites normands à vocation pédagogique, présente Céline Collet, chargée de mission à la Chambre d’agriculture. Déjà treize établissements participent au programme qui associe l’enseignement technique et agricole ainsi que les écoles d’ingénieurs. »

Comment travaille-t-il ?

Armé d’un bras mécanique et monté sur rails, la machine plante, arrose et désherbe. « Grâce à la caméra, le Farmbot peut repérer un plant de radis dans un substrat quadrillé de carottes », souligne Céline Collet. Le robot intelligent « étouffe » l’intrus. De même, l’outil discerne les plates-bandes et les surfaces non cultivées. La version XL du Farmbot « peut traiter un potager de 20 m². Le robot n’est pas conçu pour une application professionnelle. C’est néanmoins un excellent vecteur pour sensibiliser les jeunes à des technologies similaires employées dans les grandes pépinières. »

Où sont les axes pédagogiques ?

Livré en kit, le Farmbot possède plusieurs domaines d’application. De la construction au paramétrage en passant par la mise en œuvre. La pluridisciplinarité de la démarche est illustrée par l’auteur d’un prototype, l’Institut Lemonnier, qui a développé l’outil dans ses ateliers mécaniques de Caen pour une exécution sur son site horticole de Saint-Gabriel-Brécy. D’autres sites ont rejoint le déploiement comme le lycée agricole Le Robillard de Saint-Pierre-sur-Dives, la cyberbase de Val-de-Reuil (27), le lycée nature de Coutances ou l’Écloserie numérique de Boitron (61).

Quels sont les points forts du Farmbot ?

Le recours à cette technologie abolit « les intrants » et « évite le gaspillage d’eau par l’usage d’une sonde hygrométrique. Le Farmbot vient casser les représentations de l’agriculture où les robots seraient dommageables pour l’environnement ». En matière de compétences, les élèves « croisent les acquis en robotique, agronomie et linguistique, car la notice de montage est en anglais ». La Région et le Feder financent à 50 % le prix d’achat d’un Farmbot estimé, selon les modèles, de 3 500 € à 5 000€.

Démonstration du robot Farmbot par l’enseignante Coline Billand, lundi matin, dans les serres de l’Institut Lemonnier à Saint-Gabriel-Brécy.